14 octobre 2024 à 12h51 par Titouan GUIBERT

Bidonville de la prairie de Mauves à Nantes : un plan de relogement échelonné sur quatre ans

La métropole de Nantes a lancé un processus d’accompagnement pour les familles roms du bidonville de la Prairie de Mauves. Un départ progressif est prévu sur quatre ans, avec des premières relocalisations dès septembre 2025.

camp de Roms
camp de Roms
Crédit : camp de Roms

Situé à l’est de Nantes, le bidonville de la prairie de Mauves abrite actuellement environ 700 personnes, dont la situation précaire préoccupe les autorités locales. Vivant dans des conditions rudimentaires, ces familles, principalement d’origine rom, sont installées sur un terrain qui doit être réaménagé pour accueillir un pôle d’écologie urbaine.

D’ici 2025, la Métropole de Nantes prévoit d’entamer les premières étapes de relocalisation, accompagnée par des travailleurs sociaux.

Un diagnostic social en cours

Depuis la rentrée, l’association Trajectoires est mandatée pour établir un diagnostic sociologique des familles sur place. Ce diagnostic, prévu jusqu’au début 2025, permettra de proposer des solutions adaptées aux différentes situations, avant que les premières familles ne quittent les lieux.

Des terrains transitoires en prévision

Pour assurer une transition en douceur, les familles seront relogées sur des terrains provisoires. L'association Coallia, spécialisée dans l’accompagnement social, prendra le relais pour faciliter ce déménagement. Les familles pourraient être relogées dans des mobile homes, des containers équipés, ou encore du logement social. D’autres bénéficieront de dispositifs d’hébergement et d’une prise en charge médicale.

Une clôture pour éviter de nouvelles installations

Afin de limiter les nouvelles arrivées sur le site, une palissade est en cours de construction autour du bidonville. Elle délimite le périmètre du chantier, où une station d’épuration est prévue d’ici 2031. Ce projet de réhabilitation s’inscrit dans une volonté plus large de transformation du site.

Une gestion délicate de la scolarisation

Cependant, des inquiétudes subsistent, notamment sur la scolarisation des enfants. L’objectif est de trouver des solutions qui n’imposent pas aux familles de choisir entre travailler et assurer la scolarité de leurs enfants.

Le projet, dont le budget prévisionnel s’élève à 80 millions d’euros, devrait se poursuivre sur quatre ans, avec l’espoir d’obtenir des cofinancements pour mener à bien cette réinsertion progressive.


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