Publié : 27 mars 2025 à 11h09 par Dimitri COUTAND

Le nombre de médecins augmente en France, mais les inégalités territoriales persistent

Malgré une progression continue du nombre de praticiens, la répartition des médecins reste très déséquilibrée sur le territoire, laissant de nombreux départements en situation de fragilité sanitaire.

Médecin
Crédit : DR

Au 1er janvier 2025, la France compte 241 255 médecins en activité, soit 3 955 de plus que l’année précédente. Cette augmentation de 1,67 % en un an s’inscrit dans une tendance de fond : le nombre de médecins a progressé de 11,9 % depuis 2010, selon le dernier atlas démographique publié par le Conseil national de l’ordre des médecins.

Cette hausse est en grande partie portée par des médecins retraités qui poursuivent une activité (passés de 5 612 à 22 882 en quinze ans) et par une augmentation significative des médecins remplaçants. En revanche, le nombre de praticiens exerçant une activité régulière progresse très lentement : 201 239 en 2025, soit à peine plus qu’en 2010.

Des écarts importants entre les régions

Si le nombre global de médecins est en hausse, leur répartition reste très inégale. Les régions les mieux pourvues sont la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Île-de-France et La Réunion, avec plus de 390 médecins pour 100 000 habitants. À l’inverse, le Centre-Val-de-Loire, la Guyane et les Hauts-de-France sont parmi les moins bien dotés.

En Loire-Atlantique, la densité de médecins reste correcte avec 375 pour 100 000 habitants. La Vendée, elle, se situe loin derrière avec seulement 232 médecins pour le même nombre d’habitants.

Les médecins étrangers de plus en plus sollicités

Dans les départements les moins bien pourvus, la part de médecins titulaires d’un diplôme étranger a fortement augmenté. De 7,1 % en 2010, ils représentent désormais 13,6 % des praticiens en 2025. Leur nombre a plus que doublé dans des départements comme l’Ain ou l’Eure, et presque doublé en Mayenne.

Les grandes métropoles, les littoraux et les zones frontalières concentrent toujours l’essentiel de l’offre médicale. Ces territoires attirent également les jeunes médecins : le Finistère, le Maine-et-Loire et l’Ille-et-Vilaine comptent par exemple chacun près de 40 % de praticiens de moins de 40 ans.


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