Saint-Brévin : menacé de mort par l'extrême-droite, le maire démissionne

Le maire de Saint-Brévin-Les-Pins démissionne. 

Yannick Morez a annoncé à la Préfecture de Loire-Atlantique qu'il ne souhaitait plus rester à la tête de la cité balnéaire. Cette décision a été prise au sein de sa famille après une longue réflexion, en raison des menaces de mort dont il a fait l'objet, au sujet du Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile (CADA). 

Lui et son épouse ont été victime d'une violente attaque criminelle dans le courant du mois de mars dernier, au cours de laquelle les deux voitures du couple ont été détruites et leur maison partiellement incendiée.

Il avait également reçu plusieurs tracts menaçants dans sa boîte aux lettres, ainsi que des balles.

Une attaque qui n'aura pas soulevé la moindre réaction de la part de l'Etat, alors que la commune a connu depuis le début de l'année plusieurs manifestations tendues de groupes d'extrême et d'ultra-droite opposés au CADA.

Après l'annonce, de nombreuses réactions ont eu lieu au niveau local, mais aussi au niveau national. 

Le maire de Saint-Nazaire, David Samzun, a apporté son soutien total à Yannick Morez.

"Pour avoir servi la République et soutenu les peuples en détresse, il a été contraint de démissionner pour protéger sa famille" écrit le maire nazairien, qui pose la question de la sécurité des élus.

La maire de Nantes, Johanna Rolland, a quant à elle fait part de sa tristesse et de sa colère. 

"La violence contre les élus locaux qui font vivre la #République doit cesser!" a-t-elle écrit.

Pour protéger sa famille, l'élu annonce également qu'il va déménager et quitter cette ville dans laquelle il vivait depuis plus de 30 ans. 

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