Violences sexuelles dans la culture : les recommandations de la Commission d'enquête, créée à l'appel de Judith Godrèche
Après 5 mois d’audition, la Commission d'enquête de l'Assemblée sur les violences sexuelles dans la culture, créée à l’appel de l’actrice Judith Godrèche, a publié son rapport mercredi 9 avril 2025.
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300 pages, 86 préconisations et plus de 400 personnes du secteur culturel interrogées, dont Jean Dujardin, Gilles Lellouche ou Juliette Binoche. Après 5 mois d’audition, la Commission d'enquête de l'Assemblée sur les violences sexuelles dans la culture a publié son rapport sur les violences sexuelles dans le monde de la culture, mercredi 9 avril 2025.
Judith Godrèche, qui a déclenché le mouvement #MeToo dans le cinéma en France en affirmant avoir été sous l'"emprise" du réalisateur Benoît Jacquot lorsqu'elle avait 14 ans, lui avait 39 ans. Après une première audition au Sénat, le 29 février 2024, l'actrice est entendue par les députés, le 14 mars de la même année. Judith Godrèche demande alors la création d'une commission d'enquête.
Cette Commission est présidée par la députée écologiste Sandrine Rousseau. Le rapport, rédigé par Erwan Balanant (Les Démocrates), dresse le panorama d'une "machine à broyer des talents" dans plusieurs secteurs : le cinéma mais aussi le théâtre, la mode ou encore la publicité.
Un rapport avec près de 90 recommandations
Parmi les préconisations les 86 préconisations : faire plus dans l'encadrement des mineurs de 16 à 18 ans, qui n'ont actuellement pas l'obligation d'être accompagnés sur les tournages, réglementer l'organisation des castings et la profession d'agent, d'interdire dans la mode et la publicité les photos sexualisantes de lingerie tournées aujourd'hui par des mannequins âgées de moins de 16 ans ou encore l'interdiction des scènes de nu, d'intimité ou à caractère sexuel pendant un casting, à moins qu'un coordinateur d'intimité n'assiste à l'essai. Le député du Finistère veut d'ailleurs favoriser la professionnalisation de ce métier, dont le but est de "garantir un environnement de travail sécurisé et respectueux pour les intervenants" lorsque des scènes de nudité ou comportant des actes sexuels simulés sont tournées.