40 000 résidents bretons travaillent dans une autre région française

Une étude de l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), paru ce lundi 21 octobre 2023  révèle une tendance croissante parmi les actifs bretons à travailler dans d'autres régions de la France. Cette mobilité professionnelle accrue a des implications significatives sur la population active de la Bretagne et l'économie de la région.

Une augmentation significative des actifs bretons travaillant dans d'autres régions

En 2020, pas moins de 40 000 actifs bretons ont choisi d'exercer leur activité professionnelle dans d'autres régions françaises. Les destinations les plus courantes incluent principalement les Pays de la Loire, la Normandie et l'Île-de-France. Cette tendance à travailler hors de la région a connu une croissance notable au cours des dix dernières années, passant de 2,5 % à 2,9 % de la population active.

L'Ille-et-Vilaine et le Morbihan sont les départements qui concentrent 80 % de ces déplacements domicile-travail transrégionaux. En sens inverse, environ 29 000 actifs résidant dans d'autres régions viennent occuper un emploi en Bretagne.

Profil des navetteurs et secteurs d'activité

L'étude de l'INSEE révèle que le profil des navetteurs transrégionaux est fortement lié aux secteurs d'activité de chaque territoire. Par exemple, entre l'intercommunalité de Vitré et l'Ouest de la Mayenne, le profil des 4 500 navetteurs reflète l'orientation économique locale, avec davantage d'ouvriers dans un sens et de cadres dans l'autre.

Aux frontières du Mont-Saint-Michel, la majorité des navetteurs bretons sont des femmes, et elles travaillent principalement dans le secteur de la santé. Aux abords du Morbihan, le bassin industriel de Nazaire attire de nombreux actifs bretons, avec quatre fois plus de départs du sud du Morbihan vers la Brière que d'entrées.

L'Attrait des métropoles de Paris et Nantes

Les métropoles de Paris et Nantes exercent un attrait significatif sur les actifs bretons, en particulier sur les cadres exerçant des fonctions métropolitaines. Le Grand Paris est la première destination des navetteurs bretons.

Cependant, avec Nantes Métropole, les échanges sont déséquilibrés, avec 4 200 Bretons se rendant chaque jour à Nantes pour travailler, tandis que seuls 1 700 Nantais font le chemin inverse.

Cette étude de l'INSEE souligne la mobilité croissante des actifs bretons vers d'autres régions de France, avec des répercussions sur les profils professionnels, les secteurs d'activité et les dynamiques économiques. Cette tendance met en lumière la diversification des opportunités professionnelles et l'attrait des grandes métropoles françaises pour les actifs bretons.

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