19 août 2024 à 12h07 par Maxime MARTINEZ

Urgences du CHU de Nantes : les syndicats appellent à la mobilisation

Les syndicats appellent à une mobilisation devant la préfecture de Loire-Atlantique ce jeudi à 11h pour demander "plus de bras et plus de lits" aux urgences du CHU de Nantes.

Le CHU de Nantes (illustration)

Crédit : JM / RCA La Radio

Le ras-le-bol aux urgences du CHU de Nantes. Les syndicats appellent à une mobilisation devant la préfecture de Loire-Atlantique ce jeudi à 11h. Les hospitaliers réclament "plus de bras et plus de lits" pour faire face à des conditions de travail épuisantes et à des situations dramatiques, comme au moins un décès faute de lits.

Les hospitaliers dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles, avec des équipes pas assez nombreuses et surchargées ainsi que des ressources insuffisantes pour répondre aux besoins des patients. La situation est devenue intenable, et les syndicats estiment qu'il est urgent d'agir pour éviter de nouvelles tragédies.

Au moins un décès au CHU de Nantes

L'Agence régionale de santé des Pays de la Loire a réagi vendredi matin en expliquant qu’il n’y a pas d’afflux massif de patients, malgré la fermeture de nuit à Ancenis et la fermeture totale à Montaigu. Elle a confirmé un décès, le 3 août dernier, précisant que le temps d'attente moyen est de 8 à 10 heures.

Le syndicat FO, en particulier, est aux manettes de cette mobilisation. Il réclame un plan massif de formation pour augmenter le nombre de médecins et de paramédicaux, ainsi que la réouverture de tous les services d’urgences et des lits fermés. Cette action est d'autant plus cruciale que la rentrée prochaine verra une diminution du nombre d’internes en France. Selon les chiffres publiés début juillet au Journal Officiel, il y aura 1.510 postes en moins par rapport à l'an dernier, avec 7.974 nouveaux internes contre 9.484 en 2023.

EDIT 20.08.2024 à 10h50 : selon BFMTV, qui cite les syndicats de l'établissement, quatre personnes sont mortes en zone d'attente, alors qu'elles n'étaient pas prises en charge, depuis le début de l'été. La direction de l'établissement dément ce chiffre et déclare que le temps d'attente a été réduit depuis plusieurs jours au CHU de Nantes.