Publié : 1er octobre 2024 à 11h35 par Titouan GUIBERT

Nuisances sonores à Nantes : les riverains de l'aéroport sous pression

Depuis plusieurs années, les habitants de Bouguenais, Rezé et des quartiers nantais proches de l’aéroport de Nantes-Atlantique vivent au rythme des décollages et des atterrissages. Le bruit constant des avions affecte leur quotidien et leur santé, poussant certains à exprimer leur ras-le-bol.

Un avion se pose à Nantes-Atlantique, archives

Crédit : KK / RCA la Radio

Selon un rapport du Sénat publié en 2023, environ 126 500 personnes dans l’agglomération nantaise subissent des nuisances sonores significatives liées au trafic aérien. Des communes comme Bouguenais, Saint-Aignan-de-Grandlieu ou Rezé sont particulièrement touchées, avec un nombre de survols en constante augmentation.

Un impact sur la santé

Pour les riverains, l'impact des nuisances sonores ne se limite pas au sommeil perturbé. Les résident de Rezé, parle du stress et de l’irritabilité causés par le bruit incessant des appareils. Il s'inquiète aussi des risques pour sa santé à long terme, notamment en matière de maladies cardiovasculaires.

Des solutions limitées

Depuis juillet, une nouvelle étude est menée par l’Observatoire régional de santé des Pays de la Loire, afin d’évaluer les impacts spécifiques du trafic de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur la population.

Pour atténuer ces nuisances, certaines habitations situées dans le Plan de gêne sonore, établi en 2019, peuvent bénéficier d’aides financières pour réaliser des travaux d’insonorisation. Sur les 7 133 logements recensés dans ce plan, seuls 4 699 foyers, construits avant 2004, sont éligibles à ces aides.

Une situation qui empire

Le problème des nuisances sonores ne cesse de s’aggraver, notamment avec l’essor des compagnies aériennes low cost. Depuis le début des années 2000, le trafic aérien a explosé à Nantes-Atlantique.

Face à cette situation, les habitants sont nombreux à interpeller les autorités pour réclamer des solutions durables. Mais en attendant, pour eux, la seule réponse semble être de composer avec le bruit, en espérant des améliorations à long terme.