Publié : 14 avril 2025 à 9h04 par Dimitri COUTAND
Manifestations à Nantes et en Bretagne pour défendre les free parties
Des milliers de personnes ont défilé ce samedi 12 avril dans plusieurs villes de France pour dénoncer la répression des fêtes techno libres. Nantes et plusieurs villes bretonnes ont été au cœur de cette mobilisation nationale.
/medias/jQeGQgXNld/image/Manifestive_Nantes___Si_une_photo_ou__vous_apparaissez_vous_de_range_n_he_sitez_pas_a__pre_venir_que_je_supprime__L_album_photo_sera_biento_t_disponible____2__min1744614106428-format16by9.jpg)
La mobilisation nantaise a rassemblé l’un des plus importants cortèges de cette journée nationale. Dès le début d’après-midi, les manifestants ont pris possession du centre-ville au départ du Miroir d’eau. Environ 2 700 personnes ont participé au défilé, emmenées par une quinzaine de camions sonorisés.
L’objectif des collectifs de sound systems était clair : dénoncer la répression croissante qui touche l’organisation des free parties, ces fêtes techno en plein air souvent organisées hors des circuits institutionnels.
En Bretagne, des rassemblements à Rennes, Lorient et Brest
Les organisateurs ont pointé la généralisation des arrêtés préfectoraux interdisant les rassemblements musicaux, des mesures qui, selon eux, empêchent toute tentative de créer un cadre légal et sécurisé pour ces événements. La saisie de matériel et la multiplication des amendes à l’encontre des participants ont également été largement critiquées.
À Rennes, près d’un millier de personnes ont envahi le centre-ville au rythme de la techno, dans une ambiance festive et revendicative. À Lorient, un convoi musical a rassemblé environ 400 manifestants pendant près de trois heures. À Brest, entre 300 et 400 personnes ont également défilé pour réclamer le droit de faire la fête sans craindre de sanctions.
Un appel au dialogue avec les autorités
Dans chacune de ces villes, les revendications étaient similaires. Les participants dénoncent une rupture du dialogue avec les autorités locales et la mise en place de politiques de plus en plus répressives. À Brest, des manifestants ont exprimé leur frustration face à ce qu’ils considèrent comme une criminalisation systématique des free parties. Le manque de tolérance et l’absence de solutions alternatives sont au cœur des critiques formulées par les collectifs.
Les collectifs présents dans les rues réclament un changement de regard des pouvoirs publics, ainsi qu’un cadre clair permettant l’organisation d’événements sans craindre la saisie de matériel ou des poursuites. Ils appellent à un véritable dialogue avec les autorités pour sortir d’un cycle de confrontation et reconnaître la légitimité de la culture free party comme expression artistique et sociale.