Publié : 20 août 2015 à 17h40 par Hélène Hamon
Une voiture de gendarmerie prise pour cible à Notre-Dame-des-Landes
Les faits se sont déroulés en dehors de la ZAD. Une fusée de détresse a été jetée à l'intérieur du véhicule des gendarmes, partiellement détruit.
Jeudi matin vers 10 heures, un véhicule de gendarmerie a été pris pour cible. Les faits ont eu lieu au lieu dit l’Epine à Notre-Dame-des-Landes. Selon les premiers éléments, cinq personnes sont arrivées près de la voiture de gendarmerie, brisant une vitre du véhicule et jetant une fusée de détresse à l'intérieur. La voiture, qui a pris feu, a été en grande partie détruite. L'un des gendarmes a également été visé par un tir d’arme à air comprimé. Il a été légèrement blessé au bras. Les gendarmes ont ensuite rencontré un groupe d'une quinzaine de personnes qui s'est montré particulièrement virulent ; les militaires ont reçu des cailloux. Les faits se sont produits en dehors de la ZAD. Les gendarmes se trouvaient là avec un huissier. Ils venaient signaler une procédure d’expulsion à une famille qui ne payait plus son loyer. Une expulsion qui n’était pas en lien avec le projet d’aéroport. Une enquête a été ouverte.
"Je suis complètement écoeuré face à tels agissements"
Jacques Auxiette, président de la région Pays de la Loire, a aussitôt réagi au travers d'un communiqué. « Les forces de l’ordre attaquées ce matin étaient présentes sur le secteur dans le cadre d’une mission n’ayant aucun rapport avec le dossier de l’aéroport. Je fais part de ma solidarité totale à l’égard de l’ensemble des forces de l’ordre présentes sur le territoire, des habitants du territoire, des élus, partisans ou opposés au projet. Je suis complètement écœuré face à de tels agissements ! Je réitère mon souhait de voir l’état de droit rétabli. Sur notre territoire l’intimidation ne fonctionne pas ». Il ajoute, « si l’évacuation complète de la ZAD devra intervenir au moment du démarrage des travaux, les agissements illégaux et les violences perpétrées par les plus radicaux doivent être réprimées sans plus attendre ?».
"Je demande solennellement au gouvernement de faire évacuer le site !"
L'association Des Ailes pour l'Ouest, qui milite en faveur de l'aéroport, s'est elle aussi montrée indignée. Alain Mustière, Président des Ailes pour l’Ouest, condamne ces violences. « L’agression dont ont été victimes les forces de l’ordre à Notre Dame des Landes est totalement intolérable. Après plus de 200 exactions recensées auprès de riverains, d’entreprises, de citoyens, (pillages d’entreprises, lettres de menaces, agressions physiques de biologistes, saccage de la Ville de Nantes…), l’État doit mettre fin à l’escalade de la violence sur cette zone de non droit aux portes de Nantes. Ce n’est plus acceptable dans un État de droit ; Je demande solennellement au gouvernement et au Président de la République de faire évacuer le site avant que l’irréparable ne soit commis »