Publié : 23 mars 2016 à 17h50 par Simon Bouyer

Terrorisme : mon enfant se radicalise-t-il ?

Une réunion d'information sur la radicalisation en Loire-Atlantique se tenait ce mardi soir à Sainte-Luce-sur-Loire. Organisé par la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile (BPDJ), ce moment a permis à l'Adjudant Tony Bachellereau de revenir sur ce phénomène qui touche les jeunes.

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Pour la première fois, la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile, par la voix de l'Adjudant Tony Bachellereau, intervenait sur le thème de la radicalisation chez les adolescents en Loire-Atlantique. Une centaine de personnes dont le maire de Sainte-Luce-sur-Loire, Jean-Guy Alix, étaient présentes à la salle René Losc. 

 

Les ados d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier 


Beaucoup de jeunes ressentent un profond mal être. Manque de reconnaissance, absence de confiance en eux, isolement, harcèlement… Autant de raisons pour certains de se tourner vers la radicalisation. Le radicaliseur tente d’approcher la personne en insistant sur ses points forts : le caractère unique du jeune et l’appel de Dieu, un être qui possède la vérité, et la possibilité de sauver le monde. Ce dernier point est très important. Mettre l’adolescent au même niveau qu’un « Héros » va permettre au « pair » (ou radicaliseur) de tisser un lien de confiance entre lui et ses recrues.

 

Ecoutez l’Adjudant Tony Bachellereau, sur l’origine de la radicalisation.

Écouter L'origine de la radicalisation

 


« Les campagnes ne sont pas épargnées » 


Même si aucun chiffre n’a été communiqué, la radicalisation dans le département est une « réalité » rappelle l’Adjudant. « Ce qui est sûr, nous avons recensé des cas de radicalisation en ville mais aussi en campagne. On rencontre des parents qui affirment qu’ils ne sont pas touchés. Mais si ! Actuellement, des cas de radicalisation en zone rurale sont signalés. Il nous semble donc nécessaire d’apporter cette prévention partout, et même en campagne. »

 

En moyenne, 40 % des adolescents radicalisés sont des femmes, et 20 % sont mineurs.

 

Tony Bachellereau nous apporte des précisions sur les signes de la radicalisation.

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Une prévention pour combattre la radicalisation

 

Si ce phénomène reste encore difficile à détecter, il est possible d’adopter des comportements face à ce fléau. Les parents doivent au maximum éviter l’isolement de l’adolescent.  « La chambre de l’adolescent est un excellent endroit pour s’isoler, et un très bon moyen pour être pris dans cette radicalisation. Il est nécessaire de prévenir les parents sur cet isolement.»

 

Instaurer un dialogue est également primordial au sein des familles. La radicalisation se nourrit du vide entre l’individu et ses proches. Ce dialogue permet de le combler.

 

Pour plus d’informations, il est possible de se rendre sur le site www.stop-djihadisme.gouv.fr/ ou de contacter le 0 800 005 596 (numéro vert).

 


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