Publié : 10 janvier 2016 à 7h05 par Valentin Esteve
Manifestation anti-NDDL : nuit agitée sur le pont de Cheviré
Quelques dizaines de tracteurs étaient restés sur le pont de Cheviré samedi soir à l'appel du collectif COPAIN44. La préfecture a engagé une évacuation en fin de soirée.
Samedi après-midi, une partie des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à l'appel du Collectif COPAIN44, faisait savoir "qu'ils resteront sur place jusqu'à obtenir une réponse de François Hollande".
Cependant, la préfecture ne voyait pas les choses de la même manière. Le préfet Henri-Michel Comet, qui s'est par ailleurs rendu au commissariat central de Nantes pour l'occasion, a déclaré dans un communiqué que "la garantie donnée par les organisateurs de quitter le périphérique en fin d’après-midi n’avait pas a été respectée". Décision a donc été prise vers 22h45 d'envoyer les premières sommations afin de faire comprendre aux manifestants qu'ils devaient quitter les lieux. Face à un refus, du gaz et des lances à eau ont été utilisés.
Écoutez le préfet Henri-Michel Comet, samedi soir au micro de nos confrères d'Ouest-France :
Le préfet raconte l'évacuation du périphérique par OuestFranceFR
Plus tôt dans la journée, le collectif COPAIN44 appelait à un nouveau pique-nique au pied du pont côté Bouguenais ce dimanche midi, finalement annulé.
Du côté de l'association Des Ailes Pour l'Ouest, pro-aéroport, son président Alain Mustière déclare : "Je demande au Premier ministre et au Président de la République de lancer l’évacuation de la ZAD avant que les nantais et les citoyens du Grand Ouest qui n’en peuvent plus de ses comportements anti-démocratiques ne se soulèvent contre les opposants".
Enfin, le président de la région fraîchement élu Bruno Retailleau a réaffirmé sur Twitter sa volonté de faire évacuer la ZAD.
Je vais me battre pour le retour de l’ordre autour de #NDDL, en faisant de l’évacuation une grande cause régionale. https://t.co/1n9KEznUzZ
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 9 Janvier 2016
La manifestation de ce week-end était un moyen d'envoyer un message au président François Hollande, qui "lui seul peut faire annuler les expulsions" nous disait Vincent Delabouglise, du collectif COPAIN44. Une audience doit avoir lieu ce mercredi 13 janvier, afin d'autoriser ou non les procédures d'expulsion engagées par AGO/VINCI à l'encontre de "4 exploitations et 11 lieux de vie".