Publié : 10 février 2016 à 7h27 par Anthony MARSAIS

Le projet d'éoliennes à Nort-sur-Erdre et Saffré pourrait perturber le radar Météo France de Treillières !

Les pales pourraient générer des échos parasites et perturber les prévisions de Météo France...

RCA
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Le rapporteur public a préconisé mardi au tribunal administratif de Nantes de débouter les porteurs du projet de parc éolien des Pierres Blanches, sur les communes de Nort-sur-Erdre et Saffré, qui contestent le refus du préfet de leur accorder un permis de construire.

 

Le projet - qui regroupe en réalité les quatre éoliennes du parc de la Sangle et les cinq de celui du Gouvalou - devait initialement voir le jour aux lieux-dits "Les Landes de Nort", "La Foie", "Le Houssais", "Les Renardières" et "La Bottinière".

 

Mais les services de l'Etat s'y étaient opposés, considérant que les aérogénérateurs pouvaient perturber le bon fonctionnement du radar Météo France de Treillières, en "dégradant la qualité de ses prévisions des événements dangereux" (tempêtes, grêle, orages violents...) dans la région.

 

Mardi, à l'audience, le rapporteur public a ainsi considéré que les éléments apportés par Météo France dans ce dossier étaient "précis et circonstanciés" : la rotation des pales pourrait générer des "échos parasites non filtrables". Un "retour d'expérience", mené après la mini-tornade d'Hautmont (Nord) qui avait fait trois morts et dix-huit blessés en août 2008, avait ainsi conclu que les prévisions du radar local de Météo France avaient été "faussées" par la présence d'éoliennes...

 

"Dans ce dossier, il n'y a absolument aucune certitude sur l'existence d'un risque à la sécurité publique, alors que la loi exige qu'un refus du préfet soit justifié par un risque avéré", a répliqué l'avocate des sociétés "Nort Energie Sasu" et "Ferme éolienne de Nort-sur-Erdre".

 

Celle-ci s'est appuyée pour cela sur l'expertise d'une entreprise spécialisée, récemment agréée par l'administration, qui avait battu en brèche les analyses de Météo France : la qualité de ses prévisions serait dégradée tout au plus de "1,4 %", affirme l'avocate, alors que les textes de loi laissent en la matière une marge de manoeuvre de 10 %.

 

Le tribunal administratif de Nantes, qui a mis sa décision en délibéré, rendra son jugement dans un mois environ./GF (PressPepper)


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