Incident à l'internationale : un feu provoque une perturbation du trafic aérien mondial

Dans la nuit de jeudi à vendredi 21 mars, un incendie a ravagé une sous-station électrique à l’ouest de Londres. Cet équipement alimente notamment l’aéroport de Heathrow, qui a été contraint de fermer ses portes jusqu’à minuit. Le générateur de secours a également été touché, ce qui a plongé non seulement l’aéroport mais aussi 100 000 foyers dans le noir.

L’incident n’a heureusement fait aucun blessé, mais a nécessité le déploiement de 70 pompiers et de dix camions pour contenir les flammes. Près de 150 personnes ont été évacuées, et un large périmètre de sécurité a été établi.

Une enquête ouverte par la police antiterroriste

Si la police londonienne exclut pour l’instant un acte intentionnel, l'unité antiterroriste de la Metropolitan Police a été saisie en raison du caractère stratégique de la cible. L’objectif : comprendre comment un seul point de défaillance a pu affecter une infrastructure aussi essentielle que Heathrow.

Un chaos mondial dans le transport aérien

Heathrow est un carrefour mondial : 1 350 vols devaient y transiter vendredi, pour 83 millions de passagers annuels en moyenne. Résultat : des annulations, des détournements et un embouteillage planétaire.

• Paris-Charles de Gaulle a accueilli sept vols déroutés, dont des long-courriers en provenance de Singapour, Shanghai ou Tel Aviv. Dix vols vers Londres ont été annulés.
• Francfort a réceptionné six avions prévus initialement pour Heathrow.
• En Espagne, 54 vols ont été affectés.
• Aux États-Unis, sept vols United Airlines ont dû rebrousser chemin ou changer de destination.
• En Asie, la perturbation s’est fait sentir jusqu’en Chine et en Australie, avec de nombreuses annulations ou reroutages.

Plusieurs jours de perturbations attendus

L’opérateur Heathrow Airport Holdings prévoit des perturbations majeures pendant plusieurs jours. Certaines compagnies s’organisent :

• Ryanair met en place huit vols de secours vers et depuis Dublin.

• EasyJet déploiera des avions de plus grande capacité vers Paris, Milan, Amsterdam et Madrid.

Le directeur général de l’Association internationale du transport aérien, Willie Walsh, dénonce une faille :

" Comment une infrastructure aussi stratégique peut-elle dépendre d’une seule source d’électricité "

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