Publié : 2 janvier 2025 à 14h45 par Titouan GUIBERT
Atterrissage raté à Nantes : le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pointe des erreurs humaines dans l'incident du Boeing Transavia
Le 1er octobre 2022, un Boeing Transavia, a connu un atterrissage mouvementé à l’aéroport Nantes. Après un contact violent avec la piste, l’appareil a rebondi, entraînant l’éclatement des pneus et poursuivant sa course sur les jantes.
Selon le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses, qui a publié son rapport en décembre 2024, l’incident est attribuable à des erreurs humaines. Les pilotes n’ont pas adopté une stratégie adaptée pour gérer les spécificités de l’aéroport nantais, réputé complexe à cause d’une bosse sur la piste et des vents latéraux fréquents.
Un duo de pilotes sous pression
Le commandant de bord, un instructeur expérimenté de 54 ans, avait laissé les commandes au jeune copilote, âgé de 34 ans, encore en formation. Le copilote avait déjà exprimé son appréhension et effectué un « atterrissage ferme » la veille. Malgré ces signaux, aucune stratégie particulière n’a été mise en place pour gérer les difficultés potentielles, et l’intervention tardive de l’instructeur n’a pas permis de corriger la trajectoire.
Les spécificités de l’aéroport Nantes-Atlantique
L’aéroport de Nantes présente des particularités qui compliquent les atterrissages, notamment une bosse sur la piste perturbant la perception visuelle et des vents de travers rendant les manœuvres plus techniques. Ces éléments nécessitent une vigilance accrue et une bonne coordination entre les pilotes.
Mesures prises par Transavia
Face aux conclusions du rapport, Transavia a indiqué avoir adopté des mesures correctives pour éviter la répétition de tels incidents : Restriction des vols pour les copilotes en formation vers des aéroports complexes. Répartition plus claire des tâches entre instructeurs et jeunes pilotes. Amélioration des processus de préparation aux vols dans des environnements difficiles.