Publié : 9 mars 2016 à 17h58 par Anthony MARSAIS

Un individu "radicalisé" prend l'avion à Nantes avec des couteaux et une petite bonbonne de gaz...

Il n'a pas été inquiété à l'aéroport de Nantes. Mais cet homme a été interpellé dès sa descente d'avion au Maroc.

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Un ancien militaire français de 31 ans a été arrêté dimanche à Fès (Maroc) après avoir pris un vol à l'aéroport de Nantes en étant armé et sans être inquiété, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier, confirmant des informations de la presse régionale.


 


M.B. Broustail, qui habite Angers, avait pu prendre cet avion au terme de son assignation à résidence, qui avait été décidée le 3 décembre dernier dans le cadre de l'état d'urgence. Cinq couteaux, un sabre, des treillis, une matraque télescopique, une cagoule et une petite bonbonne de gaz avaient été retrouvés dans les bagages en soute, à son arrivée sur le sol marocain, suite à un signalement des autorités françaises.


 


"Aucun manquement" aux règles de sécurité n'est toutefois reproché aux personnels de l'aéroport nantais, seule la présence d'explosifs étant recherchée, a indiqué mercredi une source proche du dossier.


 


Fin décembre, M.B. avait déjà contesté en vain la légalité de son assignation à résidence devant le juge des référés du tribunal administratif de Nantes, où il disait avoir été "victime d'assertions mensongères de la presse quotidienne régionale" suite à la perquisition administrative menée à son domicile.


 


"NOTE BLANCHE"


 


Selon une "note blanche" des services de renseignement, le militaire se serait radicalisé à l'occasion d'une mission à Djibouti, au terme de laquelle il aurait été radié des effectifs de l'armée française. Il s'est "affirmé comme un leader de fait de la communauté islamiste radicale angevine", selon des éléments repris dans l'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif, et "organise des entraînements sportifs de type paramilitaire avec ses coreligionnaires".


 


Il était également reproché à l'intéressé de rendre régulièrement visite à un détenu de la maison d'arrêt d'Angers "connu pour son fondamentalisme religieux" et "projetant de se rendre en Syrie à sa libération afin d'y mener le djihad".


 


M.B. se défendait toutefois d'exercer toute "fonction officielle ou officieuse de direction ou d'animation" d'un quelconque groupe musulman. "Son adhésion au courant quiétiste du salafisme est le fruit d'un long processus spirituel, et ne traduit aucune radicalisation soudaine", soutenait également son avocat dans ses écritures.


 


Ce dernier estimait surtout que son assignation à résidence l'avait privé d'une chance de "conclure une négociation immobilière" au Maroc, pays où il réside habituellement, pour acquérir un local commercial./GF (PressPepper)


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