Publié : 16 décembre 2015 à 18h57 par Anthony MARSAIS

Le détenu havrais s'était évadé... pour pouvoir être incarcéré à Nantes !

Dans le domaine des prisons, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas ! Un homme de 46 ans a ainsi décidé de s'évader du centre pénitentiaire du Havre parce qu'il préférait purger sa peine au centre de détention de Nantes...

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Un détenu a été condamné mercredi en comparution immédiate à trois mois de prison supplémentaires pour "évasion", après ne pas être revenu le 4 décembre dernier d'une permission de sortie que lui avait accordée le centre pénitentiaire de Saint-Aubin-Routot (Seine-Maritime), près du Havre.


 


Cet homme de 46 ans avait frappé quelques jours plus tard à la porte du centre de détention de Nantes, dont il avait gardé un bon souvenir lors d'une précédente incarcération... et où il voulait être à présent écroué.


 


"Je connaissais un peu l'établissement, pour y être passé il y a quatre ou cinq ans, et ça me convenait parfaitement", a expliqué à l'audience ce braqueur chevronné - condamné en 1999 à quinze ans de réclusion criminelle pour trois vols à main armée, puis à cinq autres en 2004 pour de nouveaux "vols aggravés". "A Nantes, il y avait des formations de mécanicien auto, de menuisier, de maçon... Là-bas, j'étais apprécié, et on m'avait même mis chef d'équipe."


 


La prison havraise, d'où il devait initialement sortir en 2019, ne trouve en revanche pas du tout grâce à ses yeux.


 


"UN CENTRE PENITENTIAIRE, CE N'EST PAS UN HÔTEL !"


 


"Cet établissement, qui est petit, ne me convient pas du tout... Il me reste quatre ans à tirer, et il n'y a aucune formation pour préparer ma réinsertion", a critiqué le prévenu, qui s'était également vu refuser à Saint-Aubin-Routot une permission de sortie, l'an dernier, pour les décès de ses parents.


 


C'est pourtant lui qui avait demandé son transfert au Havre, il y a près de cinq ans, pensant pouvoir y trouver plus facilement un aménagement de peine. Son passé judiciaire - qui l'a conduit à Fresnes, Clairvaux, Draguignan ou Lyon - lui a en effet permis de se dresser, au fil des ans, son propre comparatif des différentes prisons françaises...


 


"Un centre pénitentiaire, ce n'est pas un hôtel ! Ce n'est pas à lui de choisir son lieu de détention", a répliqué la procureure de la République, qui avait demandé au tribunal correctionnel de Nantes de condamner le prévenu à six mois de prison supplémentaires.


 


"Six mois, c'est beaucoup trop... On peut peut-être lui demander de purger en prison le temps qu'il a passé à l'extérieur, soit quinze jours", avait plutôt suggéré son avocat, Me Ramzi Sahli. "Je suis désolé, je ne pensais pas que ça prendrait de telles proportions", s'était excusé son client, avant que les juges nantais ne partent délibérer. "Au final, ça a créé plus de difficultés qu'autre chose. J'en suis navré."/GF (PressPepper)


 


 


 


 


 


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