Publié : 9 janvier 2025 à 16h21 par Dimitri Coutand
La France, championne d'Europe de la dépression avant la crise du Covid-19
Avant l'arrivée du Covid-19 et de ses lourdes conséquences sur la santé mentale, la France se distinguait déjà par un sombre record : le plus haut taux de dépression en Europe.
Crédit : image générée par OpenAI
Une étude publiée ce mercredi 8 janvier par la Drees, le service statistique des ministères sociaux, révèle qu’en 2019, environ 6% de la population européenne souffrait de syndromes dépressifs. La France affichait un taux record de 11%, suivie de près par la Suède (10%). En revanche, certains pays d'Europe du Sud et de l'Est, comme la Serbie ou Chypre, présentaient des niveaux beaucoup plus bas, à peine 2%.
Les femmes plus exposées à la dépression que les hommes
L'étude s'appuie sur une enquête menée tous les six ans dans les pays de l'Union européenne ainsi que dans d'autres pays comme la Norvège ou la Turquie. Plus de 300 000 personnes âgées de 15 ans ou plus ont été interrogées, dont 14 000 en France.
"Quels que soient le pays ou la tranche d'âge, les femmes risquent davantage que les hommes de souffrir de dépression", souligne l'étude. La répartition des taux de dépression varie aussi selon les régions.
En France, des taux élevés pour les jeunes et les séniors
En Europe du Sud et de l'Est, la prévalence des troubles dépressifs était très faible chez les jeunes (15-24 ans), mais augmentait avec l'âge pour atteindre un pic après 70 ans. En Europe de l'Ouest, dont la France, la situation est différente : les taux de dépression étaient élevés dans toutes les tranches d'âge, culminant entre 45 et 59 ans.
Par ailleurs, la France ne se distingue pas seulement par un taux global élevé : elle affiche également des niveaux de dépression parmi les plus hauts pour les jeunes et les seniors.