Publié : 12 décembre 2024 à 8h21 par Titouan GUIBERT
Extorsion à Nantes : un procès sous tension délocalisé à Saint-Nazaire
Le 4 novembre dernier, un lycéen nantais, menacé en pleine rue, s’est vu extorquer son iPhone et ses écouteurs par deux hommes armés. Ce mercredi, l’un des agresseurs s’est retrouvé dans le box des prévenus à Saint-Nazaire, après que son procès est été délocalisé.
Extorsion violente à Nantes : un procès délocalisé à Saint-Nazaire
Crédit : Banque d'images
Les faits remontent au 4 novembre. Un lycéen de Nantes a été agressé en pleine rue par deux hommes, qui l'ont menacé de violence pour lui extorquer son iPhone et ses écouteurs. Après cinq mois d'enquête, le procès de l'un des agresseurs, un jeune homme de 20 ans, a été délocalisé à Saint-Nazaire. Cette décision a été prise afin de garantir l'impartialité du traitement judiciaire, en raison des liens entre la victime et certains magistrats de Nantes.
Des faits violents dans une rue de Nantes
Ce jour-là, la victime se trouvait en rentrant chez elle lorsque deux individus, dont l'un est un ancien détenu de 20 ans, se sont approchés de lui. Sous un faux prétexte, ils ont d'abord demandé l'heure, avant de passer à l'acte en le menaçant avec un couteau et un poing américain. Après l'avoir renversé au sol, les agresseurs ont exigé que le lycéen leur remette son téléphone et ses écouteurs, en le forçant à leur fournir le code de déverrouillage.
Le rôle de l'ADN et le discours du prévenu
L'enquête a permis de retrouver l'ADN de l'un des agresseurs sur le pull de la victime, ce qui a conduit à son identification. Lors de son audition, l'homme a nié avoir utilisé un couteau, tout en exprimant des regrets. L'auteur des faits a expliqué qu'à la base, ils voulaient simplement demander l’heure. Puis la victime aurait poussé son ami et il aurait mal réagi. Cependant, ce discours a été qualifié d’angélique par le procureur, qui a souligné la gravité de l'acte face au casier judiciaire de l'accusé.
La peine requise et la défense du prévenu
Le procureur a requis une peine de trois ans de prison, dont deux fermes, soulignant la violence de l'extorsion et l'absence de remords réel. De son côté, l’avocate de la défense a exprimé son étonnement face à la lourdeur de la peine, arguant que son client n’était pas l’auteur principal des faits et qu’il tentait de se réinsérer. Malgré cela, le tribunal de Saint-Nazaire a condamné l'accusé à 18 mois de prison, à purger en détention.