« L'assemblée des blessés 44 » s'organise contre les violences policières

Alors que les mobilisations contre la loi Travail se poursuivent en France, avec parfois des heurts comme ce jeudi 12 mai, un nouveau collectif a vu le jour à Nantes. « L’assemblée des blessés 44» regroupe des familles et des personnes blessées par les forces de l’ordre lors de manifestations. Premier objectif : recenser les victimes, ce qui n’est pas toujours simple. « On fait face à une omerta, on n’arrive pas à avoir d’éléments de la part des hôpitaux sur le nombre des manifestants blessés. », nous explique Emmanuelle, dont le fils a été éborgné par un tir de Flashball à Nantes en 2007 alors qu’il était âgé de 15 ans. Emmanuelle est une maman de 54 ans. Comme la plupart des membres du collectif, elle n'adhère à aucun parti. Mais "L'Assemblée des blessés" est proche des initiatives commes celles de Nuit Debout. Elle y recueille des témoignages chaque vendredi soir à Nantes.

« L’assemblée des blessés 44» cherche aussi à mener des actions juridiques. Le collectif interpelle enfin les pouvoirs publics sur l’armement des policiers. « Les blessures les plus sérieuses sont commises par des tirs de Flashball à hauteur de visage, ou par des grenades lacrymogènes lancées à tir tendu. », explique Emmanuelle. Pour elle, ces armes ne sont pas adaptées à l’encadrement de manifestations.

Écouter Violences policieres

C’est dans cette période de mobilisation que sort ce vendredi un essai sur l’arsenal des forces de l’ordre. L’Arme à l’œil a été écrit par Pierre Douillard-Lefevre. Diplômé d’Histoire et de Sociologie, l’auteur n’est autre que l’adolescent ayant perdu l’usage de son œil en 2007.  D’après l’ONG chrétienne contre la torture ACAT, 12 mineurs ont été blessés par des tirs de Flashball depuis 2005. 8 d’entre eux ont perdu l’usage d’un œil.

Contact "Assemblée des blessés 44" - assembleedesblesses44@gmail.com

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