Publié : 15 janvier 2016 à 6h53 par Anthony MARSAIS
"Amants diaboliques" de Vritz : l'incroyable déclaration d'amour de Stéphanie Livet
Elle l'a aimé. Elle l'aime encore. Et aimerait pouvoir mourir à ses côtés...
La première journée du procès des "amants diaboliques" de Vritz a été marquée jeudi par l'incroyable déclaration d'amour de Stéphanie Livet à son amant Didier Barbot, bien que ce dernier l'ait accusée pendant l'instruction de l'avoir "manipulé" et "harcelé" pour qu'il tue son épouse Anne.
"Même si je dois faire trente ans de prison, je n'oublie pas que c'est quelqu'un qui m'a sauvée et qui m'a mis du soleil dans ma vie", a dit aux jurés cette ancienne aide-soignante de 41 ans, en larmes. "Je l'aime encore très fort... Le jour où on aura purgé nos peines, j'aimerais qu'on puisse continuer à vivre ensemble, s'aimer et mourir l'un à côté de l'autre."
Dès novembre 2010, le couple adultérin avait commencé à entretenir des relations sexuelles "au moins une fois par semaine, mais plus souvent deux ou trois" dans des chemins creux de la commune, à l'intérieur de leur voiture, ou bien au domicile des époux Barbot quand Anne partait travailler au Super U de Candé (Maine-et-Loire).
Stéphanie Livet avait alors pressé son amant de divorcer, après qu'elle ait elle-même été quittée en février 2013 par son mari "insultant" et "violent", ce dernier ayant eu des doutes (finalement infondés) sur la paternité de leur fils. Des doutes qu'elle avait d'ailleurs laissé planer auprès de Didier Barbot, en lui disant qu'il pouvait être le père de l'enfant.
ELLE NE VOULAIT PAS D'UN "COUPLE A TROIS"
"Je voulais qu'on vive ensemble, qu'on ait des enfants... Mais lui ne voulait pas divorcer", a raconté jeudi aux jurés la maîtresse de l'agriculteur de Vritz. "Moi, je ne voulais pas d'un couple à trois et être la roue de secours."
Désormais incarcérée, Stéphanie Livet rêve à présent d'avoir un parloir en prison avec Didier Barbot "pour se dire vraiment les choses" et "savoir s'il m'a vraiment aimée". "Quand je lui disais "Je t'aime", il me disait jamais "Je t'aime" mais "Idem"", a-t-elle dit, à tel point qu'elle inscrira ce nom de code... sur le cahier de condoléances d'Anne Barbot.
Cette première journée d'audience a également été marquée par la constitution de partie civile de la famille de Didier Barbot, qui s'estime elle aussi victime des agissements de l'agriculteur. Contestée par les avocats de la défense, elle a finalement été reçue par la cour d'assises de la Loire-Atlantique, à la différence de celle d'un couple d'amis "intimes".
Le verdict des jurés est attendu pour le 22 janvier prochain. Les deux "amants diaboliques", jusqu'alors inconnus de la justice, encourent la réclusion criminelle à perpétuité./GF (PressPepper)
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