Publié : 23 septembre 2014 à 0h00 par La rédaction

Prison avec sursis requise pour le complice du cambrioleur tué à Joué-sur-Erdre

La décision sera rendue le 7 octobre.

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NANTES, 23 septembre 2014 (PressPepper) - Le substitut du procureur de laRépublique a requis mardi trois mois de prison avec sursis, devant le tribunalcorrectionnel de Nantes, à l'encontre du complice du cambrioleur qui avait ététué par un agriculteur à Joué-sur-Erdre (Loire-Atlantique) le 9 août dernier.

D. R., 20 ans, était jugé pour la "tentative de vol" ducompresseur de P. F., qui avait ensuite tiré sur J.F. à l'aide d'une carabinede 22 long rifle, vers 5h30 du matin. Les deux amis, qui habitent LaMeilleraye-de-Bretagne et Moisdon-la-Rivière, revenaient alors d'une soiréepassée sur Nantes.

Le prévenu - jusque-là inconnu de la justice - a reconnu lors de l'enquêteavoir pris part à cette tentative de vol, après avoir pourtant tenté d'endissuader son complice. J. F., qui était âgé de 19 ans, était aussi en quelquesorte son "neveu", puisqu'il était le petit-fils du beau-père de D. R.

"Il m'a dit qu'il devait récupérer un compresseur, mais j'ai comprisassez vite que c'était en fait un vol", avait déjà déclaré le suspect auxgendarmes. "Une fois qu'il y était, je ne pouvais pas le laisser toutseul... Je ne me voyais pas attendre dans la voiture", a-t-il confirmémardi devant le tribunal correctionnel.

"LA SANCTION DE LA VIE"

Selon l'intéressé, J.F. avait déjà commis un vol au cours de la nuit, pouravoir siphonné le réservoir d'une Twingo... L'avocat de l'agriculteur de 59 ans- toujours incarcéré dans le cadre de l'enquête criminelle pour "homicidevolontaire" - s'est d'ailleurs interrogé sur le déroulé précis de lasoirée des deux amis.

"S'il savait qu'il allait trouver ici un compresseur, cela voudraitdire qu'il était déjà venu", a souligné Me Franck Sjoerdsma, qui n'a pasréclamé de dommages et intérêts pour cette tentative de vol. "Or, il y aeu d'autres vols qui ont été commis chez P.F. au cours de la même nuit,notamment du petit outillage."

"La partie civile serait tentée de faire l'amalgame avec la partiecriminelle du dossier qui s'en est suivie... Mais il faut s'en tenir aux faits,rien qu'aux faits", rétorque Me Viviane Roy, avocate de ce jeune soudeurau chômage. "Ce soir-là, mon client n'a fait que se laisser porter... Iln'avait pas d'intention malveillante au départ."

"Ce sont simplement trois ou quatre minutes de sa vie, mais ellesl'ont bouleversée", a-t-elle ajouté. "Il a perdu un membre de safamille, c'est la sanction de la vie. Il ne recommencera jamais."

Le tribunal correctionnel de Nantes, qui a mis son jugement en délibéré,rendra sa décision le 7 octobre./GF (PressPepper)

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