Publié : 19 mars 2015 à 0h00 par La rédaction
Nantes : non, la Villa Déchets ne doit pas être déchet !
Une association de quartier veut sauver cette œuvre d'art nantaise.
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L'association Ndimbeul-Entraide, créée il y a un an et basée dans lequartier de la Bottière à Nantes a décidé d'occuper les locaux de la Villa Déchetspour empêcher sa destruction. Ndimbeul-Entraide a pour activité l'entraide sociale,solidaire et humanitaire. Elle propose par exemple des coups de main pour desdéménagements, recycle des appareils ménagers usagers ou de vieux meubles pouréquiper de nouveaux foyers. L'association aimerait faire de la Villa Déchetsson siège social officiel. Elle veut surtout éviter sa destruction programméemi-avril.
La Villa Déchets a été imaginée par Frédéric Tabary il y a plus de quatreans. 2 500 bénévoles ont participé à la construction de cet habitat quise voulait insolite, composé entièrement de matériaux récupérés (cartons,palettes, bouteilles, etc.). La Villa est actuellement installée sur un terraindu quartier Bottière-Chénaie. Elle a servi par le passé de supportspédagogiques à des dizaines d'écoliers et d'étudiants, un documentaire y a mêmeété tourné. Taylor Coulibaly, le président de l'association Ndimbeul (quisignifie « entraide » en wolof), a donc adressé en début de semainedes courriers à Nantes Métropole, la Ville de Nantes et la préfecture pourempêcher la destruction. Pour lui, il est « inconcevable de détruire unchef d'�?uvre pareil ». Cet homme de 36 ans, qui a mis entre parenthèses savie professionnelle pour défendre ce projet, espère obtenir gain de cause ettransformer la Villa Déchets en un lieu d'échange, d'entraide et de pédagogie.En attendant, les 25 membres et adhérents de l'association se relaientquotidiennement pour occuper, jour et nuit, cette fameuse Villa Déchets, qui n'en est pas encore un.
Crédit photos : page Facebook de l'association Ndimbeul-Entraide