Publié : 4 février 2015 à 0h00 par La rédaction
Nantes : le prof de sport filmait sous les jupes des filles !
Il écope de prison avec sursis et ne pourra pas exercer sa profession pendant six mois.
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NANTES, 4 février 2015 (PressPepper) - Un prof de sport d'un lycée nantais a été condamné mercredi à trois mois de prison avecsursis et mise à l'épreuve, pour avoir filmé avec son téléphone portable sousles jupes d'élèves, de collègues ou d'inconnues qu'il croisait dans lesmagasins.
Le tribunal correctionnel de Nantes a également prononcé une interdiction d'exercerson métier pendant six mois à l'égard de C. S., 50 ans, qui aura par ailleursobligation de suivre des soins et d'indemniser ses victimes sous deux ans s'ilne veut pas voir sa peine avec sursis transformée en prison ferme.
Cet habitant de Saint-Sébastien-sur-Loire avait été repéré le 24 octobredernier sur les images de vidéosurveillance du magasin Intermarché de lacommune, où on le voyait prétexter la chute d'un paquet de mouchoirs pourprendre une photo sous la jupe d'une cliente, qui ne s'était aperçu de rien.
Le gérant du supermarché avait toutefois pu relever sa plaqued'immatriculation, permettant aux policiers de retrouver à son domicile 260vidéos et un nombre "incalculable" de photos. Prises depuis"deux ou trois ans" selon le prévenu, elles avaient alors étéretrouvées sur son ordinateur et ses différents disques durs externes.
DU "PIMENT" POUR SA VIE SEXUELLE
Outre des vidéos de ses relations sexuelles avec son épouse - filmées àl'insu de cette dernière - on pouvait y voir une mineure dans les tribunes d'ungymnase, une candidate au bac en train de plancher sur ses écrits ou encore desjeunes femmes sur la plage de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée). Seules troisvictimes ont pu être identifiées : une élève et une collègue du lycée,ainsi que la cliente de l'Intermarché.
L'homme, marié depuis trente ans et père de deux enfants, a alors expliquéaux enquêteurs avoir voulu "mettre du piment dans sa vie sexuelle",après avoir eu une relation extraconjugale avec une collègue"extravertie" qui aimait à se faire filmer pendant leur ébats...
"Pour pimenter votre vie sexuelle, il y avait d'autres moyens : vousauriez pu regarder des images pornographiques... Tant qu'elles ne sont paspédo-pornographiques, c'est légal", lui rappelle la présidente. Le prévenuen convient, expliquant juste avoir pris des photos "plus pourl'adrénaline" que cela lui engendrait.
"Vous-même, vous avez une fille de 17 ans... Comment réagiriez-vous sivous appreniez que son prof de sport la filmait sous sa jupe ?",l'interroge la présidente du tribunal. "Je serais pas content, je seraisen colère, c'est sûr", convient l'enseignant. "Mais j'étais dans unepériode où je n'étais pas bien psychologiquement, je connaissais des difficultésdans mon couple... Depuis, j'ai entamé des soins psychologiques",ajoute-t-il.
UNE INTERDICTION DEFINITIVE D'EXERCER AVAIT ETE REQUISE
L'une de ses collègues, filmée à son insu, a toutefois été"sidérée" par ses agissements : traumatisée, elle s'est vu prescrireun arrêt de travail de trente jours et a été incapable de venir à l'audience dutribunal correctionnel. "On pourrait penser que ce n'est pas si grave...Mais la dernière fois qu'elle est venue à mon cabinet, elle s'est écroulée enlarmes devant moi", rappelle Me Patrick Le Tertre (photo), sonavocat.
La substitut du procureur de la République avait requis trois mois deprison avec sursis et mise à l'épreuve pour cet homme inconnu de la justice,mais aussi une interdiction définitive d'exercer son métier. Il était déjàsuspendu par l'Education nationale depuis les faits, dans l'attente de ladécision du tribunal.
"Vous n'êtes saisis que de la partie immergée de l'iceberg : si seulestrois victimes ont pu être identifiées, les disques durs de monsieurcomportaient des dizaines de victimes", avait-elle justifié à l'attentiondes juges.
Le tribunal ne l'a finalement pas suivie sur ce point. Il a accordé 1 �?�symbolique à la lycéenne, 800 �?� pour la collègue de travail et 600 �?� pour lacliente de l'Intermarché. Le prévenu devra également verser, à ces deuxdernières, 500 �?� pour leurs frais de justice. Son avocat a annoncé sonintention de faire appel./GF (PressPepper)
Ecoutez l'avocat d'une collègue de l'enseignant jugé ce mercredi, Maître Le Tertre.
Crédit photo : G/F-Presspepper
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