Publié : 23 février 2016 à 17h35 par Hélène Hamon
Montbert : un couvreur poursuivi après des problèmes de sécurité sur un chantier
Un chef d'entreprise à la tête d'une société de couverture à Montbert était jugé ce mardi pour une histoire de sécurité sur l'un de ses chantiers. Il est suspecté de ne pas avoir respecté certaines règles de sécurité en janvier dernier au Bignon.
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Le patron d'une entreprise de couverture de Montbert a été jugé mardi par le tribunal correctionnel de Nantes pour "emploi de travailleurs sur toiture (...) sans respect des règles de sécurité", après une descente de l'inspection du travail sur un de ses chantiers le 23 janvier 2015 au Bignon.
Deux salariés de ce chef d'entreprise avaient en effet mal déployé leurs filets de protection pour "faire passer plus facilement les matériaux" nécessaires à la construction de cette maison. D'autres dispositifs de sécurité avaient également été laissés de côté par les intéressés, qui ont quitté l'entreprise depuis.
"J'ai parfaitement conscience du danger : ces salariés sont complètement inconscients", a déploré leur ancien patron, qui emploie une dizaine de personnes. "En aucun cas, je me serais permis de leur dire de ne pas mettre les sécurités !
Mais l'inspection du travail avait été "doublement furieuse" à l'encontre du prévenu, selon le président du tribunal : celui-ci avait suivi, un mois plus tôt... un stage de trois jours sur la sécurité sur les chantiers.
"J'ai déjà eu des problèmes similaires avec ces mêmes salariés, qui m'ont entraîné trois suspensions de chantiers par l'inspection du travail", s'est défendu le chef d'entreprise. Une succession de décisions "rarissime", a ainsi souligné le président du tribunal correctionnel de Nantes. "Pourquoi ne les a-t-il pas licenciés, s'ils lui ont causé tant de problèmes ? C'est un peu facile et réducteur de tout mettre sur le dos sur les salariés", a répliqué, pour sa part, le procureur de la République.
Une amende de 1.000 € a ainsi été requise contre le patron de l'entreprise de couverture de Montbert, afin de sanctionner "les dispositifs de sécurité peu efficaces, voire très incertains" de ses employés. Le tribunal correctionnel de Nantes, qui a mis son jugement en délibéré, rendra sa décision le 8 avril prochain./GF