3 décembre 2020 à 15h40 par Hélène HAMON
Les commerçants se mobilisent pour que leurs boutiques soient protégées
Les professionnels sont fatigués des manifestations à répétition.
Le centre-ville de Nantes est mis à rude épreuve lors des manifestations
L'idée a germé dans la tête des commerçants du centre-ville de Toulouse. En colère face aux débordements survenus le 28 novembre lors de la manifestation contre la loi "sécurité globale" du gouvernement, ils ont décidé de réagir. Effet boule de neige : d'autres villes en France leur emboîtent le pas. Dix huit associations de commerçants se regroupent aujourd'hui afin de demander la création de zones commerciales protégées jusqu'à la fin du mois de janvier 2021.
En clair, aucune manifestation ne doit être organisée dans des secteurs où la concentration commerciale est importante, les jours de forte affluence comme le samedi. L'objectif est double : protéger les boutiques des commerçants, souvent en proie aux dégradations mais aussi permettre aux clients d'effectuer leurs achats en toute tranquillité.
Cette mesure rassure les professionnels du secteur. A Nantes, l'association Plein Centre milite pour la création de ces zones protégées. Les précisions d'Olivier Dardé :
Nantes n'est pas la seule ville à réclamer cette protection. L'association de commerçants Shopping Saint-Nazaire est également déterminée à participer à la démarche. Stéphanie Durand, sa présidente, estime qu'il faut aussi responsabiliser davantage les organisateurs de manifestation :
A Nantes, Saint-Nazaire, ou même Rennes, l'escalade de la violence observée lors des dernières manifestations inquiète les professionnels. Surtout qu'ils doivent aussi faire face à la baisse de leur chiffre d'affaires lié au deuxième confinement. C'est ce que nous dit Olivier Dardé, le président de Plein Centre à Nantes :
L'association nationale Commerçants et Artisans des métropoles de France a donc envoyé un courrier au préfet, aux maires et aux députés, à la chambre de métiers et de l'artisanat mais également à la chambre de commerce et d'industrie. Enfin, ses adhérents sollicitent une rencontre avec le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.