Publié : 9 décembre 2015 à 8h00 par Anthony MARSAIS
Gétigné : il croyait frapper le "violeur" de son ex-compagne
Il n'y avait pas eu de viol finalement, mais une relation consentie. Le prétendu violeur n'était qu'un amant.
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Le tribunal correctionnel de Nantes a innocenté mardi un homme de 30 ans des "violences avec usage d'une arme" qui lui étaient reprochées, après qu'il ait frappé un inconnu dans la nuit du 13 au 14 juillet 2014, chez lui à Gétigné, en croyant qu'il venait de "violer" sa désormais ex-compagne.
Actuellement détenu depuis seize mois dans le cadre d'une autre affaire – le prévenu était en effet accusé d'avoir frappé cette nuit-là "avec un bâton" M.K., un habitant de Sarcelles (Val d'Oise), qui se trouvait alors dans le lit conjugal. Le prévenu venait de rappliquer chez lui avec son cousin - chez qui il était parti dormir après une nouvelle dispute avec sa compagne - après que celle-ci lui ait envoyé un SMS où elle disait avoir été "violée"...
Mais l'enquête de gendarmerie avait finalement fait apparaître que la jeune femme était entrée en contact avec son prétendu "violeur" via un service de rencontres téléphoniques. Celui-ci était ainsi arrivé la veille à la gare de Clisson, en compagnie d'un ami, comme en témoignait la contravention qu'il avait reçue de la SNCF. Et ce n'était "certainement pas pour conter fleurette et prendre le thé" avec leur hôte, a fait remarquer Me Loïc Cabioch, l'avocat du prévenu.
L'attitude de la jeune femme avait d'ailleurs laissé les gendarmes de Clisson "perplexes", le jour du dépôt de sa plainte pour "viol", puisqu'elle leur avait faussé compagnie pendant qu'ils étaient partis lui chercher un verre de jus d'orange !
Son soi-disant "viol" s'était finalement avéré être une relation sexuelle parfaitement consentie, quand les enquêteurs avait découvert d'autres SMS où elle menaçait son compagnon de pouvoir le "tromper dans la minute".
"J'ai été complètement manipulé dans cette histoire-là", a confirmé au tribunal le prévenu, qui avait néanmoins déjà été condamné pour "menaces de mort" et "port d'arme prohibé". Il a également affirmé que l'homme qu'il avait frappé portait déjà des traces de coups à son arrivée, qui auraient pu lui avoir été infligés... par l'ami qui l'accompagnait.
Le parquet avait ainsi lui-même reconnu l'existence d'un "doute" sur la culpabilité du prévenu, et requis sa relaxe./GF (PressPepper)
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