Publié : 24 février 2016 à 19h22 par Hélène Hamon

Dix-neuf automobilistes condamnés après une opération escargot anti-aéroport à Nantes

Dix-neuf automobilistes ont été condamnés ce mercredi à des amendes pour avoir participé à des opérations escargots sur le périphérique nantais en janvier dernier. Il s'agissait d'actions pour protester contre des expulsions visant certains habitants de Notre-Dame-des-Landes et plus généralement contre le projet d'aéroport.

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Dix-neuf automobilistes ont été condamnés mercredi à une amende de 200 € avec sursis chacun, pour avoir participé le 12 janvier dernier à des "opérations escargot" simultanées sur le périphérique de Nantes contre les expulsions des opposants historiques au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.


 


Le procureur de la République avait réclamé 100 jours-amende à 10 € pour chacun des prévenus, soit une amende de 1.000 € à régler sous cent jours, les jours non payés pouvant être convertis en jours de prison. Il avait également demandé une amende complémentaire de 100 € à une Nantaise de 28 ans, pour "rébellion". Tous vont également perdre six points sur leur permis, pour cette "entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique".


 


"J'estime avoir le droit d'exprimer mon opinion", s'est défendue une Rezéenne de 31 ans, qui s'est vu confisquer au passage sa Peugeot 206, alors qu'elle en a besoin pour son travail.  "J'ignorais que l'opération avait été interdite par le préfecture : elle était annoncée sur les panneaux à message variable du périphérique !".


 


Leurs trois avocats des dix-neuf prévenus avaient contesté de leur côté que leurs clients aient fait "obstacle" à la libre circulation des voitures, dans la mesure où le trafic n'était pas totalement immobilisé. Les avocats des prévenus avaient donc demandé au tribunal correctionnel de Nantes de requalifier ces délits en de simples contraventions, comme en encourt un automobiliste trop lent.


 


"Ce n'est pas comparable à une personne âgée qui roulerait à 60 km/h sur l'autoroute... Ici, la volonté de blocage est manifeste : des tracts, qui sont au dossier, en attestent", avait répliqué le procureur de la République. "La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres... En l'occurrence, la liberté de s'exprimer des uns s'arrête là où commence la liberté de circuler des autres", avait ajouté le représentant du ministère public./GF


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