Publié : 10 septembre 2024 à 8h38 par Gwen BROT
Affaire Jonathan Coulom : Martin Ney face à la justice pour le meurtre du petit garçon de 10 ans ?
Le parquet de Nantes réclame la mise en accusation du tueur en série allemand pour le meurtre du petit Jonathan en 2004.
Crédit : France Télévisions
Le parquet de Nantes a franchi une étape décisive en demandant la mise en accusation de Martin Ney, un tueur en série allemand, pour le meurtre de Jonathan Coulom. Ce dernier, âgé de 10 ans, avait été retrouvé mort en 2004 dans un étang près de Guérande, après avoir disparu du camp de vacances à Saint-Brevin-les-Pins. Cette demande ouvre la voie à un éventuel procès en cour d’assises en Loire-Atlantique.
Une enquête complexe
Dès 2004, des liens avaient été établis entre l'affaire Jonathan et des crimes similaires en Allemagne, impliquant Martin Ney, surnommé "Der Maskenmann". Les enquêteurs allemands avaient noté des similitudes troublantes entre les meurtres, mais Ney n’était pas encore identifié comme suspect. Ce n’est qu’en 2018 que des indices le relient au meurtre de Jonathan, suite à des confidences en prison.
Le parcours judiciaire de Martin Ney
Interpellé en 2011 pour plusieurs meurtres en Allemagne, Martin Ney est condamné à la perpétuité. En 2021, il est transféré en France où il est mis en examen pour le meurtre de Jonathan, malgré son maintien de son innocence et l'absence de preuves ADN ou d'aveux directs. Les investigations se poursuivent pour établir son lien exact avec le crime.
La quête de vérité continue
L'affaire reste entachée de mystères, avec une absence de preuves matérielles directes. La défense de Ney se refuse à tout commentaire, et le juge devra maintenant trancher sur le renvoi devant les assises. Le processus est encore long, impliquant la possibilité d'appels et des procédures d'extradition à confirmer par les autorités allemandes.
Le chemin vers la justice pour Jonathan Coulom est encore semé d'embûches, mais la demande de mise en accusation marque un tournant dans ce dossier vieux de deux décennies.