Publié : 13h40 par Maxime MARTINEZ
Pays de la Loire : 3.000 personnes mobilisées contre les coupes budgétaires dans la culture
Près de 3 000 manifestants se sont rassemblés ce lundi à Nantes pour dénoncer des coupes budgétaires de 73 % touchant les structures culturelles des Pays de la Loire.
Hotel de la Région Pays de la Loire à Nantes
Crédit : Google Maps
Ce lundi, près de 3 000 manifestants se sont rassemblés à Nantes devant l’Hôtel de Région, dès 8h30 du matin, pour protester contre les coupes budgétaires décidées par le conseil régional des Pays de la Loire. Ces réductions, qui concernet à 73% la culture, pourraient affecter jusqu'à 75 % des structures de la région, suscitant une mobilisation massive du secteur.
Les forces de l’ordre ont bloqué tous les accès à l’Hôtel de Région dès les premières heures de la matinée, forçant les manifestants à se rassembler au niveau de la station de bus voisine. Malgré une pluie persistante, des centaines de professionnels et sympathisants du monde culturel ont répondu à l’appel du collectif "Culture en lutte".
Une pétition recueille 18.000 signatures
Les discours se sont succédés et de nombreux élus de l'opposition régionale de gauche – conseillers régionaux, députés, sénateurs et maires – ont affiché leur solidarité avec les acteurs culturels. Outre cette mobilisation, une pétition déjà signée par 18 000 personnes, dont les chanteurs Philippe Katerine, Zaho de Sagazan ou l'humoriste François Morel, dénonce ces coupes dans les subventions régionales à la culture.
La présidente de Région, Christelle Morançais, a annoncé ces réductions budgétaires dans le cadre d’un plan visant à réorganiser les finances régionales. Les critiques dénoncent une atteinte directe à la vie culturelle et sociale des Pays de la Loire, qui pourrait entraîner des fermetures de structures, des suppressions de postes et une perte d’accès à la culture pour les habitants. Des structures comme le VIP, les Escales ou les Folles Journées de Nantes sont concernées par ces coupes.
Avant 11 h, la manifestation s’est dispersée dans le calme, malgré la présence importante des forces de l’ordre. Le secteur culturel reste toutefois déterminé à poursuivre le dialogue avec les autorités et à organiser d’autres actions si nécessaire.