22 juin 2023 à 11h08 par Ellyne NEUVÉGLISE

Les criées de La Turballe et du Croisic sont-elles menacées ?

Le département de Loire-Atlantique pourrait voir disparaitre ses seules criées.

La criée de La Turballe, archives
La criée de La Turballe, archives
Crédit : VG / RCA la Radio

L'avenir des criées de La Turballe et du Croisic semble assez incertain. Le département de Loire-Atlantique pourrait même perdre les seules criées de son territoire. 

C'est en tout cas une menace qui plane selon Didier Cadro, président de la SAEM, la société anonyme d'économie mixte, qui est délégataire de la gestion des criées mais aussi maire de La Turballe

Au coeur de la tempête : des tensions entre la SAEM et le SYM, le syndicat mixte des ports de Loire-Atlantique à qui le département a donné l'autorité sur la gestion des murs des criées. La SAEM, de son côté, s'occupe de la gestion des criées en elles-mêmes. 

Didier Cadro pointe notamment du doigt le fait que, selon lui, le SYM empêche la SAEM de gérer correctement leur structure. Il évoque des relations qui se dégradent : révocation de l'ancien directeur, pas de médiation possible et surtout pas de soutien financier de la part du SYM. 

Or les finances sont également au coeur du problème. Les criées auraient besoin d'importants travaux, estimés à 9 millions d'euros selon la SAEM, uniquement pour la criée de La Turballe. 

Didier Cadro en appelle donc au Conseil département, propriétaire des murs des criées. 

Didier Cadro : 

"Le département et le SYM ont-ils la volonté d'avoir un port de pêche en Loire-Atlantique demain ? Je n'ai pas la réponse."

 

Didier Cadro - Président de la SAEM
Didier Cadro - Président de la SAEM
Crédit : RCA la Radio

Autre raison de l'inquiètude du maire de La Turballe : le département de Loire-Atlantique aurait entamé une réflexion avec un bureau d'étude et le département de la Vendée dans l'optique de créer un rapprochement entre les criées des deux départements. Concrètement, les criées de La Turballe et du Croisic pourraient fermer leurs portes au profit de la criée des Sables d'Olonne, voire d'autres criées bretonnes. 

Une démarche qui suscite l'incompréhension de Didier Cadro et qui aurait de grandes conséquences sur les pêcheurs

Didier Cadro : 

"On a fait une belle année 2022 mais j'ai des craintes pour 2023 et voire peut-être qu'en 2024 on ne sera plus là."

Didier Cadro - Président SAEM
Didier Cadro - Président SAEM
Crédit : RCA la Radio

Pour essayer de faire taire ces inquiétudes, le maire de La Turballe et la maire du Croisic proposent plusieurs leviers d'actions

  • La nomination d'un médiateur pour restaurer la confiance entre le SYM et la SAEM 
  • La nomination également d'un nouveau directeur pour la SAEM 
  • Et finalement de réfléchir à une possible diminution des coûts des charges fixes. 

"Il faut le faire maintenant, demain il sera trop tard", les mots de conclusion de Didier Cadro. 


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