Michel Barnier Premier ministre : Johanna Rolland dénonce un coup de force démocratique

Les déclarations de la gauche ne se seront pas fait attendre après la nomination de Michel Barnier à Matignon. Jean-Luc Mélenchon a d'ailleurs directement réagi sur un live Youtube, dénonçant un ''déni démocratique" de la part d'Emmanuel Macron. Johanna Rolland, maire de Nantes, a vivement réagi à son tour : pour elle, cette décision est un coup dur pour la démocratie française.

Alors que la coalition de gauche est sortie en tête des élections législatives, la maire de Nantes déplore qu’Emmanuel Macron ait choisi de nommer un Premier ministre issu de la droite. Une décision qui, selon elle, trahit la volonté des Français.

« Une nomination dans les mains du Rassemblement National »

Johanna Rolland estime que cette nomination place le pays directement sous l'influence du Rassemblement National, dénonçant ainsi ce qu'elle perçoit comme une dangereuse dérive. « Emmanuel Macron a fait le choix de dissoudre le vote des Français et des Français en nommant un Premier ministre de droite, dans les mains du Rassemblement National », s’insurge-t-elle.

Cette décision, prise à la suite de la dissolution de l'Assemblée Nationale, est pour elle un acte de rupture avec les valeurs républicaines.

Aucun changement à l’horizon

Johanna Rolland est catégorique : la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre ne signifie pas un changement de cap pour la politique gouvernementale. Selon elle, Emmanuel Macron ne remettra pas en cause les réformes les plus contestées de son mandat, notamment la réforme des retraites et la loi sur l’immigration.

Pour la maire de Nantes, ce maintien des lignes directrices du gouvernement ne répond pas aux attentes des Français, en particulier celles des classes populaires et moyennes.

Un appel à la préparation d’une alternance

La maire de Nantes appelle à une mobilisation pour préparer une alternance politique à l’écoute des Français. Elle évoque la nécessité d’un autre chemin, basé sur des politiques plus sociales. « Nous devons répondre aux besoins réels de nos concitoyens : augmentation des salaires, renforcement de l’hôpital public, et abrogation de la réforme des retraites », a-t-elle affirmée.

Johanna Rolland conclut en soulignant que la vie quotidienne des Français risque de ne pas s'améliorer sous ce nouveau gouvernement, mais qu’elle compte bien travailler à l’émergence d’une alternative politique capable de répondre aux défis actuels.

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