23 octobre 2024 à 12h57 par Maxime MARTINEZ

Grève des remorqueurs à Saint-Nazaire : le préfet annonce des réquisitions

Après six jours de grève des remorqueurs à Saint-Nazaire, le préfet de Loire-Atlantique a pris la décision de réquisitionner trois officiers de la société Boluda pour garantir un service minimal.

Le port de Nantes - Saint-Nazaire (image d'illustration)

Le port de Saint-Nazaire est paralysé depuis le 17 octobre en raison de la grève des officiers de remorquage de la société Boluda, réclamant des améliorations salariales. Les négociations étant dans l’impasse, et face à l'impact croissant de cette grève sur les industries locales, le préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, a pris la décision, ce mercredi 23 octobre, de réquisitionner trois officiers de remorquage afin d’assurer un service minimal sur le port.


Depuis le début du mouvement social, quatorze navires sont bloqués au large. Parmi les entreprises directement touchées, la raffinerie TotalEnergies de Donges, la société Cargill et le terminal gazier Elengy font face à des risques imminents de rupture d’approvisionnement ou de saturation de leurs capacités de stockage. C'est le cas notamment. à la raffinerie TotalEnergies de Donges : faute de pouvoir charger du fioul, les cuves de l’usine atteignent leur capacité maximale, ce qui pourrait entraîner un arrêt forcé de la production. De plus, un pétrolier attend toujours au large de Saint-Nazaire, sans pouvoir être déchargé.


Une activité minimale pour éviter le pire


Afin de maintenir un flux minimal dans ces secteurs critiques, le préfet a réquisitionné trois remorqueurs pour les navires de plus de 100 mètres et ceux transportant des matières dangereuses, dont les manœuvres dans l’estuaire nécessitent une assistance. Cette décision vise à éviter des ruptures d’approvisionnement et des arrêts de production massifs.


En parallèle, le préfet a proposé une médiation par l'inspection du travail pour tenter de débloquer la situation, soulignant "les conséquences majeures d’une poursuite de cette grève". La direction du port Nantes-Saint-Nazaire avait même écrit ce mardi à la direction de la société Boluda pour qu'elle "prenne conscience de la gravité de la situation." 


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