7 août 2024 à 9h26 par Maxime MARTINEZ

Gilles Gosselin (SNVBA) : "avec de l'humilité, on peut renverser des montagnes"

Champion de France en titre, le Saint-Nazaire Volley-Ball Atlantique a repris le terrain de l'entraînement en début de semaine. Son manager général, Gilles Gosselin, nous présente les recrues et les nouveautés de cette saison avec notamment la Coupe d'Europe qui sera jouée à la Soucoupe.

La finale du championnat de France de Volley-ball à la salle Pierre de Coubertin à Saint-Nazaire

Crédit : Maxime Martinez / RCA

Une nouvelle saison se prépare maintenant, après le titre de champion de France l’an dernier, avec d'abord un changement d'entraîneur : Rubinho est parti, remplacé par Fulvio Bertini. Comment comptez-vous faire continuer l'équipe sur cette lancée avec un tel changement ? 


C'est un changement qu'on a anticipé et c’est surtout une évolution logique pour un club de de haut niveau, pour un club professionnel. On a un cycle qui a été extraordinaire avec Rubinio et je l'en remercie. On a un nouveau cycle qui s'ouvre avec Fulvio, qui va permettre de poursuivre le développement du SNVBA, l'ambition du SNVBA au plus haut niveau français.  


Il y a eu donc une grosse saison cette année: quelle leçon l'équipe doit, selon vous, tirer de cette grosse saison ? 


Que tout est possible et qu'avec l'humilité qui caractérise notre club et son ambition, on peut-on peut renverser les montagnes. On peut atteindre les plus les plus hauts objectifs tout en étant aussi mesuré, sérieux, prudent. L'ambition sportive que l'on a se conjugue aussi bien sur l'équipe professionnelle que sur notre magnifique section amateure,  nos 26 équipes de jeunes et nos 475 licenciés qui sont formidablement drivés par notre équipe d'entraîneurs, mais aussi de bénévoles et de dirigeants qui évidemment permettent à notre magnifique club de fonctionner dans un dans une atmosphère hyper bienveillante. 


Cette saison, vous jouez la Ligue des champions. Quelles sont les adaptations que vous allez faire au club pour pouvoir jouer la Champions League de manière compétitive ? 


La Ligue des champions, c'est la compétition reine, c'est la compétition qui rassemble les plus grandes équipes européennes. Des équipes qui pour la plupart ont des moyens, des structures qui sont bien supérieures aux nôtres. Budgétairement, c'est des clubs qui auront deux à cinq fois notre budget. Comment on s'y prépare ? Avec la même recette, avec beaucoup de rigueur, beaucoup de sérieux, beaucoup d'excitation aussi et beaucoup d'ambition.


Nous avons aussi l'approche d'un club novice dans cette compétition. On va découvrir, on va s'enrichir de ce qui se passe dans cette compétition. C'est à dire que ça va nous amener beaucoup d'expériences au plus haut niveau européen. Les adaptations, ça va aussi être, pounotre équipe de bénévoles et puis l'ensemble des gens qui travaillent au sein du club, de mettre l'équipe dans les meilleures conditions pour qu'on puisse faire les meilleures performances possibles.


Ce sera aussi une évolution en termes de salle puisque on jouera pour ces matches-là à la Soucoupe. La Confédération européenne de volley et son cahier des charges de cette compétition-là imposent des contraintes et des nouveautés. On est ravi que grâce à la ville de Saint-Nazaire aussi qui nous accompagne sur ce dossier notamment, on puisse on puisse évoluer devant nos supporters à Saint-Nazaire. 


Pour la nouvelle saison, il y a eu beaucoup de renouvellement de joueurs par rapport à l'effectif de cette année, beaucoup de prolongations de contrat. Il y a aussi eu des départs importants, notamment ceux du capitaine Ludovic Duée. Qu'est-ce que vous allez amener en matière de recrutement ? Quelle est votre politique de recrutement pour cette nouvelle saison ? 


La première très grande satisfaction, comme les années précédentes, c'est de pouvoir conserver une grande majorité de nos joueurs et une ossature importante ayant été championne de France. J’ai un remerciement particulier pour l'ensemble de nos partenaires privés et institutionnels qui grâce à leur projection et à leur soutien financier sur plusieurs saisons, nous permettent de d'anticiper tout ça et d'avoir voilà dans la durée des joueurs qui continuent sur plusieurs saisons. Donc ça c'est la première grande satisfaction. La deuxième, c'est effectivement de pouvoir recruter des des joueurs qui vont parfaitement s'intégrer aux valeurs de notre club que je vous ai partagé tout à l'heure. Il y a un retour aussi : Romain Devèze, qui est un joueur qui évoluait au club il y a quelques années, qui revient après une solide expérience en Liga.


On a trois joueurs qui arrivent du championnat allemand, qui vont aussi permettre de passer un step, un cap, avec beaucoup de potentiel. Je pense à Fedor Ivanov, le passeur je pense. Luuc Van Der Ent, le central hollandais qui mesure 2m08. On a un joueur canadien qui va perpétuer la tradition des joueurs canadiens au sein du club, Jordan Canham, 23 ans. Ce sont trois joueurs relativement jeunes dans leur parcours professionnel, mais qui ont une énorme marge de progression. Je n’oublie pas également le fait que l'on va s'appuyer sur notre centre de formation qui est très important dans la politique sportive du club. On va intégrer un joueur supplémentaire au sein de notre effectif pro, Romain Valefuaniu. Ça nous fait une belle, une belle équipe avec une ossature qui connaît très bien le club, associée à des nouveaux joueurs, plein de potentiel et plein d'ambition. 


Le volley, c'est le sport PHARE à Saint-Nazaire. Est-ce que ce titre national et la perspective l'année de la Ligue des champions va permettre un développement autour du volley dans la ville ?


C'est vrai que c'est une formidable reconnaissance pour tout le travail qui est effectué depuis de nombreuses années au sein du au sein du club, par toutes les parties prenantes. Een termes de dynamique, de projection, c'est fabuleux de pouvoir de pouvoir capitaliser sur ce titre de champion de France. On est la première équipe de sport collectif du département, hormis le FC Nantes, à avoir été championne de France en première division. Donc c'est une vraie fierté de pouvoir représenter la ville de Saint-Nazaire au plus haut niveau français et européen. Évidemment, ça va nous amener encore plus de ferveur sur notre public que je remercie et puis aussi auprès des soutiens privés, notamment, de pouvoir enclencher encore une dynamique supplémentaire. On a aujourd'hui 110 partenaires qui nous soutiennent, privés et institutionnels, évidemment on à cœur que ça puisse encore grandir. 


Est-ce qu'il y aura des actions concrètes, des animations, pour faire encore plus connaître le volley aux nazairiens ? 


La première animation concrète, c'est le spectacle qui est dispensé à l'occasion de chaque match de championnat, de Coupe de France ou de Coupe d'Europe de l'équipe professionnelle. Cela étant, le club est très est très investi en tant qu'acteur sociétal. Le club était présent sur le festival Les Escales. Le club organise aussi des opérations telles que des vide greniers, des lotos. Sur le plan aussi de l'insertion sociale, le club a des actions qui sont très importantes pour nous, auprès des publics en situation de handicap, auprès des jeunes qui sont peut-être en en recherche d'insertion sur le plan de l'emploi. On organise un tournoi avec la mission locale, chaque saison, permettant à travers un tournoi de volley-ball. Et en lien avec des agences d'intérim, de pouvoir répondre favorablement à des entretiens. C'est aussi ça le SNVBA, c'est. Être acteur et être dynamique pour le développement de notre ville et de ses habitants. 


Sur le plan sportif, vous êtes arrivés au Graal la saison dernière. Comment faire pour se maintenir à ce niveau ? 


Le sport de haut niveau, c'est une éternelle remise en question. On va capitaliser déjà par rapport à l'expérience qu'on a pu acquérir, que ce soient les joueurs, le staff, le club dans son ensemble ces deux dernières saisons et notamment avec le magnifique titre et historique titre de champion de France. Mais c'est aussi être lucide sur ce que ça génère de redémarrer à chaque fois une nouvelle saison : certes, on emmagasine des certitudes, du vécu, et à côté de ça, on est 14 équipes pour la partie professionnelle à être sur la même ligne de départ au mois de septembre prochain.


Donc, il faut être lucide, il faut avancer étape par étape. La première étape, ce sera de stabiliser le club au plus haut niveau français. Ce n'est pas un discours qui manque d'ambition : c'est un discours qui est objectif et qui est rationnel. Après, une fois qu'on aura atteint ce maintien sportif, on essaiera évidemment d'atteindre les play-offs et de défendre haut les couleurs du SNVBA parmi les meilleures équipes françaises. 


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