23 octobre 2024 à 8h43 par Titouan GUIBERT
Centrale de Cordemais : huit parlementaires ainsi que le député Matthias Tavel appellent Macron à revenir sur la fermeture
Huit élus de la Loire-Atlantique, dont Matthias Tavel, député de la 8e circonscription, ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron ce mardi. Ils demandent au président de revenir sur la fermeture de la centrale de Cordemais et dénoncent l’abandon du projet de conversion à la biomasse, Ecocombust.
Centrale électrique de Cordemais
Crédit : Centrale électrique de Cordemais
Dans leur lettre ouverte, les parlementaires rappellent les propos du président Emmanuel Macron, tenus en septembre 2023, promettant la conversion des centrales à charbon de Cordemais et Saint-Avold à la biomasse. Pourtant, le 3 octobre dernier, la ministre de la Transition écologique a validé la décision d’EDF de fermer la centrale d’ici 2027 et d’abandonner le projet Ecocombust.
Les signataires dénoncent ce choix comme une « trahison » de la promesse présidentielle et un renoncement à la transition écologique industrielle tant attendue dans la région.
Un impact sur l’emploi
La fermeture de la centrale de Cordemais menacerait des centaines d’emplois, avec la suppression de 350 postes chez EDF et 120 chez les sous-traitants, sans compter les répercussions indirectes.
De plus, les parlementaires alertent sur l'affaiblissement de la sécurité énergétique du pays. La centrale de Cordemais joue un rôle clé dans la stabilité du réseau électrique, particulièrement dans l’Ouest, une zone déjà vulnérable face aux aléas de production.
Pour une transition juste
Le projet Ecocombust, qui aurait permis de convertir la centrale à la biomasse, réduirais ainsi les émissions de CO2 tout en préservant des emplois qualifiés. Ce projet, travaillé depuis des années avec les salariés et soutenu par les élus locaux, aurait été une démonstration concrète d’une transition écologique « juste et inclusive ».
Ils appellent donc le président de la République à rouvrir le dialogue avec les élus et les syndicats, et à revenir sur cette décision de « fermeture sèche » de la centrale de Cordemais.